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Céréalier : un métier complexe qui nécessite une expertise multiple

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Si le cœur de métier du céréalier est le travail de la terre, son travail quotidien s’articule aussi autour de nombreuses autres tâches. Pour répondre aux besoins alimentaires des Français, et ceux du reste du monde, ces professionnels doivent ainsi maîtriser des notions aussi diverses que l’économie ou la gestion en passant par la mécanique ou le management.

58 % des Français ont une bonne image des céréaliers : c’est ce que révèle la dernière étude d’image menée par l’institut ViaVoice en novembre 2020 pour l’AGPB. Un chiffre en augmentation qui montre à quel point les citoyens ont conscience de l’importance d’avoir des professionnels de la terre dédiés et investis dans leur travail : pour 53 % d’entre eux il s’agit d’un métier essentiel au pays car il assure l’alimentation de la population et 16 % estiment qu’il est trop peu connu. Et s’il est une particularité du métier sur laquelle la majorité des répondants s’accordent, c’est sa complexité : pour près de 7 Français sur 10 (69 %) être céréalier est un métier difficile, qui demande du courage.

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Suivre les cours mondiaux

Cette perception correspond à une réalité qui est effectivement partagée aujourd’hui par l’ensemble de la profession. « Ce qui fait la complexité de notre activité c’est surtout qu’il faut avoir une connaissance très large et maîtriser des notions à la fois de gestion, de météorologie, ou encore réglementaires. Comme tout chef d’entreprise en somme ! », explique Frédéric Boursiquot, céréalier en Nouvelle Aquitaine. Comme bon nombre de ses confrères, il a poursuivi, en parallèle de son activité de céréalier, des formations en gestion, économie et plus spécialement dans le marché des céréales. « Puisque l’on achète et vend sur les cours mondiaux, il est essentiel de savoir comment fonctionne ce marché ». Autre aspect clé dans la gestion du business : une maîtrise réglementaire et juridique. « En trente ans le volet réglementaire a pris une place importante dans notre activité, non seulement au niveau national mais également européen : nous suivons avec attention les débats autour de la Politique Agricole Commune par exemple ». Amaury Levesque, céréalier dans l’Eure, met également en avant les compétences administratives inhérentes au métier. « Nous devons tenir à jour, et de façon précise, notre cahier de plaine qui regroupe toutes les applications que l’on fait de produits phytopharmaceutiques sur nos champs ».

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Un métier polyvalent

En plus de ces compétences intellectuelles, les céréaliers doivent également maîtriser certains savoir-faire techniques allant de la mécanique, pour gérer leurs engins agricoles, à l’électricité, en passant par la plomberie pour le système d’irrigation. « Également, avec l’essor des nouvelles technologies dont nous nous servons au quotidien dans nos cultures, nous devons aussi avoir une fibre numérique forte », ajoute Amaury Levesque qui travaille avec une équipe de 4 salariés agricoles. « Le management occupe une partie de notre activité et nous avons un devoir d’accompagnement et de formation vis-à-vis de nos salariés qui viennent nous prêter main forte dans les champs. C’est un travail collectif ! ».

Enfin, s’il est un élément que les céréaliers doivent suivre de près, mais sur lequel ils n’ont malheureusement pas de prise, c’est la météo. « Même si les stations connectées nous livrent des informations clés, il est indispensable de savoir interpréter ces données, lire une carte, connaître l’impact que peut avoir un événement météorologique intense sur nos cultures etc. Moi qui suis près de l’océan par exemple, je suis avec attention l’évolution des vents pour pouvoir anticiper au mieux l’arrivée des pluies », détaille Frédéric Boursiquot. Un constat largement partagé par Amaury Levesque. « Pluviométrie, hygrométrie, suivi des températures : tous ces indicateurs sont suivis quotidiennement et doivent être maîtrisés. C’est ce qui fait la beauté du métier ! ».

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Le B.A-BA

  • Près de 7 Français sur 10 considèrent que le métier de céréalier est difficile et complexe
  • Cette complexité vient de la multitude de connaissances que doivent maîtriser ces professionnels de la terre

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