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Le vrai visage des fermes céréalières

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Pays de grande tradition agricole, la France a toujours garanti, grâce à ses surfaces cultivées, la sécurité alimentaire de ses habitants. Au vingtième siècle, avec la modification de la démographie qui suit la seconde guerre mondiale, notre perception du territoire agricole a évolué. Conséquence de l’exode rural, les campagnes se sont dépeuplées et la figure du paysan est apparue bien solitaire. Qu’en est-il aujourd’hui ? Quel est le visage des fermes céréalières françaises ?

 

La tertiarisation de l’économie, la Politique Agricole Commune et les transformations de la société française durant les Trente glorieuses peuvent expliquer le recul du nombre d’exploitations, et par extension l’agrandissement des fermes. La modernisation agricole lancée en 1962 a permis aux agriculteurs de produire plus et produire mieux sur des surfaces de plus en plus grandes. L’essor du machinisme agricole et des phytosanitaires a décuplé les forces limitées, avant la guerre, à l’homme et au cheval de trait. Entre 1960 et 2004 la production agricole a tout simplement doublé. L’économie du pays a aussi beaucoup change : pour mesurer ce mouvement, 2 dates : en 1955, l’agriculture représentait 31% de l’emploi. En 2003, l’agriculture donnait du travail à 4,8% des actifs.

Aujourd’hui la taille de nos exploitations reflète notre capacité à maîtriser des « domaines » de plus en plus étendus, et elle révèle aussi un certain équilibre économique : si un jeune agriculteur commence « petit », il peut espérer finir sa carrière avec une exploitation plus étendue, par le jeu d’acquisitions successives.

 

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