Les céréaliers français acteurs du bien-être alimentaire des animaux
Saviez-vous que la production céréalière française contribue au bien-être alimentaire de nos amis les bêtes ? Et tout comme les produits destinés à l’alimentation humaine, ces céréales sont cultivées afin d’assurer une qualité adaptée aux besoins des animaux et aux enjeux de l’industrie de la nutrition animale. Anne-Hélène Leroy, Responsable des Affaires Économiques auprès du Syndicat National des Industries de l’Alimentation Animale (SNIA), et François Loyau, Responsable Relations Clients au sein de la Coopérative NORIAP, décryptent ce marché et le rôle qu’y jouent les céréaliers.


« Bien nourrir les animaux, c’est mieux nourrir les hommes »… La promesse du SNIA est à la hauteur de l’objectif que se sont fixé les professionnels de ce secteur : s’assurer de nourrir les animaux avec une alimentation saine et de qualité. « C’est une ambition qui tient à cœur de tous les professionnels du secteur », confirme François Loyau, Responsable Relations Clients au sein de la Coopérative NORIAP. Cette mission s’appuie essentiellement sur la qualité des matières premières utilisées, au premier rang desquelles on retrouve le blé (28 %), le maïs (13 %), et l’orge (6 %). « Au total, les céréales représentaient plus de la moitié des matières premières nécessaires à la production de l’alimentation animale en 2018 », explique Anne-Hélène Leroy, Responsable des Affaires Economiques auprès du SNIA.
9 millions de tonnes par an
Regroupant les entreprises privées du secteur, le SNIA représente 320 unités de production réparties sur l’ensemble du territoire français pour une production de 20,8 millions de tonnes par an. « Notre mission est de nous appuyer sur nos matières premières pour formuler le meilleur aliment qui corresponde aux besoins des animaux en fonction de leur mode de vie. Le savoir-faire des céréaliers français est donc essentiel, puisque 80 % des céréales utilisées proviennent des exploitations céréalières de l’Hexagone”. Cette proportion monte à 99 % pour les fabricants d’alimentation impliqués dans Duralim, une association qui fédère les acteurs du secteur pour une alimentation animale responsable et durable. De quoi s’assurer des produits de qualité dont l’origine est géographiquement proche des lieux où ils sont fabriqués et contribuer ainsi à réduire très concrètement l’impact carbone de la production.
« Nous sommes en relation étroite avec les collecteurs qui se chargent de nous fournir les céréales nécessaires à notre activité. Ils sont très à l’écoute de nos besoins qu’ils communiquent aux céréaliers ». Car, pour ces derniers, l’alimentation animale constitue un débouché important de leur production agricole (46 %). Ainsi que le souligne Intercéréales dans son Essentiel 2021 : « Au cours de la campagne 2020/2021, plus de 9 millions de tonnes de céréales ont été utilisées par l’industrie de l’alimentation animale, ce qui en fait la première utilisatrice de céréales en grains. Ce secteur consomme également la plupart des coproduits de transformation des céréales (sons, drèches de brasserie, produits d’amidonnerie…) ». Rien ne se perd tout se transforme !
Garantir le juste apport de protéines
Les gallinacés (5 Mt de céréales consommées), porcins (2,7 Mt) et bovidés (1,7 Mt) qui consomment chaque année la production céréalière française, sont aussi exigeants que les humains en matière de nourriture. « Nous sommes très attentifs au taux de protéines des céréales que nous utilisons », ajoute Anne-Hélène le Roy qui précise que l’efficacité nutritionnelle s’est améliorée ces dernières années. Autre critère sur lesquels les céréaliers sont très à cheval : garantir l’absence d’acariens dans le blé afin de ne pas en détériorer sa qualité. « Les professionnels de l’alimentation animale sont très exigeants sur la qualité du blé fourni, à juste titre. Les céréaliers sont donc très à l’écoute de leurs besoins », poursuit François Loyau.
Pour Anne-Hélène Leroy : « C’est grâce à la capacité des céréaliers français à produire en quantité, et surtout en qualité, des céréales adaptés aux enjeux de l’alimentation animale, que nous disposons d’une industrie performante et reconnue à l’international ». Et ce savoir-faire n’est pas près de se tarir puisque la France occupait en 2021 la 3ème place dans le classement des producteurs d’aliments pour animaux. « Enfin, le secteur se mobilise également pour repenser son mode de fonctionnement afin de limiter son impact sur l’environnement. La question du réchauffement climatique touche évidemment nos activités, et les professionnels du secteur souhaitent aussi faire en sorte que leur activité soient compatibles avec une planète plus durable », conclut François Loyau.
Le B.A.-BA
- Les céréales françaises jouent un rôle majeur dans l’alimentation animale de l’Hexagone et même à l’international.
- Les industriels s’appuient sur le savoir-faire des céréaliers français pour la qualité de leur production
- Sur la campagne 2020-2021, ce sont plus de 9 millions de tonnes de céréales qui ont été utilisées par l’industrie de l’alimentation animale